Texte complet ici
« Tout se passe en fait tel que prévu.
L’objectif des NéoLibéraux, ici comme ailleurs, est clair : c’est la mainmise de grandes entreprises intégrées sur l’ensemble des ressources et la concentration de la richesse entre les mains d’un groupe de plus en plus restreint de joueurs.
(Au Québec, l’ennemi numéro 1 du peuple reste Power Corp./Desmarais/Parti libéral.)
Pendant des années, les NéoLibéraux ont mis en place tous les outils pour y parvenir :
– le contrôle de la monnaie par les banques privées,
– l’endettement des États et des particuliers,
– les agences de notation,
– la spéculation boursière,
– les outils de contrôle économique internationaux (OMC, BM, FMI, G8 et G20, ententes de libre-échange),
– la légalisation de l’évasion fiscale,
– les baisses d’impôt pour les entreprises,
– la rémunération des dirigeants exempte d’impôt,
– le contrôle des richesses naturelles,
– l’or noir et les pétrodollars,
– le blocage des protocoles de réduction des gaz à effet de serre,
– l’encerclement de la Russie par l’OTAN,
– la supposée guerre contre le terrorisme,
– le contrôle des médias de communication et des partis politiques dans le but de contrôler les élections et les gouvernements, etc.
Les NéoLibéraux sont maintenant parvenus à la «solution finale»: le démantèlement de l’État providence (redistributeur de la richesse), de l’État social, au profit d’un État purement contrôleur au service des intérêts économiques.
.
MAIS NOUS POUVONS ENCORE AGIR ET RÉAGIR.
Au Québec, la seule inconnue politique est l’arrivée de Pierre Péladeau à la tête du Parti québécois, avec la souveraineté comme objectif premier. Ce nouveau joueur, dont l’appui populaire, mais aussi le statut, sont sans précédent, peut modifier la trajectoire de tous les acteurs en présence : il représente une possibilité, la dernière sans doute, de débloquer l’impasse du statut politique du Québec, sans toutefois apporter de réponse définitive à l’impasse du néolibéralisme.
Je ne vois pas d’autre voie satisfaisante de sortie de crise qu’ un recours à la souveraineté du peuple, s’exprimant par une assemblée constituante non partisane, pour permettre une réforme en profondeur de nos institutions démocratiques (économiques, sociales et politiques) et une reprise effective du pouvoir par le peuple, et pour inscrire ces nouvelles règles du jeu dans une première véritable constitution démocratique du Québec. Et cela, c’est une Révolution…tranquille espérons-le, mais c’est la seule véritable solution. Preuve que c’est possible : certains pays ont commencé à le faire avec d’étonnants résultats : la Bolivie, l’Équateur, les pays bolivariens d’Amérique latine en général, l’Islande, et peut-être la Tunisie.
Roméo Bouchard, citoyen constituant, Saint-Germain-de-Kamouraska. 27 décembre 2014.