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Quand on compare le statut de province à celui de pays, on doit constater que le Québec est menacé non par des forces obscures venues de l’extérieur, mais par ce statut de province qui laisse une autre nation décider pour nous.
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Que le Canada ait la politique de ses intérêts, rien de plus normal, mais quand les intérêts canadiens entrent en collision avec ceux du Québec, le Canada décide. C’est comme ça. Il n’y a pas de complot.
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Après avoir reproché à Philippe Couillard, Premier ministre du Québec, son
fédéralisme béat, mon collègue de blogue voulait que les souverainistes s’y mettent eux-mêmes.Curieusement, pour soutenir son propos, Patrice multiplie les exemples qui démontrent que notre statut de province nous nuit, pour ensuite nous reprocher de mettre ce fait en lumière.
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L’EXEMPLE DES CONTRATS MARITIMES: L’ARGENT DU QUÉBEC ENRICHIT LES AUTRES AU CANADA
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« Ils (les souverainistes) citent pour preuves des décisions inéquitables, comme le fait que la marine canadienne ait ignoré le chantier maritime québecois Davie dans l’octroi de ses derniers contrats. »
Voici un exemple magnifique. Le gouvernement canadien lance le plus gigantesque appel d’offres de l’histoire (100 milliards de dollars dont le quart provient du Québec) et décide d’avance que seuls deux chantiers maritimes au Canada pourront obtenir des contrats.
Seulement trois chantiers sont capables de répondre. Un en Colombie-Britannique, un au Québec, l’autre en Nouvelle-Écosse. Pourquoi limiter l’octroi de contrats à seulement deux des trois chantiers ? C’est purement arbitraire, bien sûr. Il ne s’agissait pas de maximiser les deniers publics. Il s’agissait d’une bataille politique.
Le Québec était vaincu avant même de combattre. Les députés conservateurs du Québec, comme ceux du NPD, avaient décidé de plier lâchement et d’approuver d’avance la décision du fédéral.
Pendant ce temps, ceux de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique se battaient comme des lions. Les gouvernements provinciaux de ces provinces ont également jeté toutes leurs forces dans la bataille. Au Québec, à part le Bloc, c’était l’indifférence, comme si ça ne nous concernait pas.
Vidéo illustrée: « Le Québec paye, le Canada s’enrichit. »
Or, dans un Québec indépendant, les 20 milliards$ (la part du Québec) que nous payons pour les navires fédéraux, nous pourrons les investir chez nous, pour créer des emplois et de la richesse chez nous.
Comme province, le Québec est soumis à ce type de décision fédérale et DOIT PAYER. Comme pays, il ne le sera pas. Rien de victimaire là-dedans.
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LES IMPÔTS
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« Ils vont s’outrager que les impôts fédéraux des Québécois puissent servir à financer des ouvrages au Yukon, comme si les Yukonnais ne contribuaient pas d’une part semblable de leurs ressources à des travaux d’infrastructures fédéraux réalisés au Québec. »
Je ne me souviens pas d’avoir vu ou entendu un seul souverainiste faire référence au Yukon. Je me souviens très bien, par contre, avoir lu Denis Lebel (ministre fédéral au Québec) affirmer que le Québec était « dépendant » du Canada. Loin de le contredire, Philippe Couillard a renchéri.
Et à propos, savais-tu que le gouvernement fédéral dépense cinq fois plus – per capita – au Yukon qu’au Québec (avec l’argent du Québec) ?
Et pourtant, si un ministre fédéral s’avisait d’écrire à ses concitoyens du Yukon pour déplorer qu’ils soient si dépendants d’Ottawa, ce ministre devrait démissionner sur le champ. Le problème, ici, ce n’est pas que le Québec soit victime ou non. Le problème, c’est la mentalité provincialiste de ratatinement des élus fédéralistes du Québec, ce que tu appelles avec beaucoup de justesse le « fédéralisme béat ».
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ÉCONOMIE FÉDÉRALE: LE QUÉBEC EST TOUJOURS PERDANT
« Ils prétendent que le Québec est saigné économiquement par le Canada. À les entendre, le Canada est une sorte de goulag, même si c’est la fédération la plus décentralisée au monde et que le Québec dispose de pouvoirs qui feraient pâlir d’envie les Catalans et les Écossais. »
Patrice recycle la rhétorique de Stéphane Dion voulant que le Canada soit « la fédération la plus décentralisée du monde ».
Or, selon la Constitution canadienne, les provinces ont le pouvoir exclusif de légiférer dans les domaines sociaux, comme la santé, l’éducation, etc. Ça, c’est la théorie. Dans la pratique, le gouvernement fédéral intervient dans absolument tous les pouvoirs en utilisant massivement le pouvoir de dépenser qu’il s’est lui-même octroyé avec NOTRE argent..
Vidéo illustrée: « Voici les preuves que l’indépendance du Québec sera payante ».
La question est de savoir si nous devrions laisser le gouvernement d’une autre nation décider pour nous. Autrefois, les fédéralistes québécois répondaient qu’il fallait demeurer dans le Canada, mais en renouvelant le fédéralisme canadien pour que le Québec ait davantage de pouvoir. Les fédéralistes québécois ont perdu toutes leurs batailles pour réformer le Canada. Toutes !
Tu voudrais que les souverainistes passent sous silence toutes les décisions prises à Ottawa qui vont à l’encontre de nos intérêts et de nos aspirations et toutes ces motions unanimes de l’Assemblée nationale ignorées par Ottawa? Non merci.
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EXTERMINATION DE LA CULTURE FRANÇAISE FONDATRICE DU CANADA
« Pour les souverainistes, le Canada menace la culture québécoise, à commencer par la langue. L’affirmation est pour le moins contestable. La première menace réelle à la langue française, c’est nous-mêmes. Nous la parlons mal, nous l’enseignons mal et nous avons sabré dans les services de francisation des immigrants. En outre, l’un des principaux outils de promotion de la langue française est une société fédérale, Radio-Canada. À moins de vouloir couper les signaux télé et internet et interdire la vente des jeux vidéo, les souverainistes auront peu d’effet sur la réalité continentale qui fait du Québec une île francophone dans un océan anglophone. »
Cher Patrice, ce n’est pas le Canada qui menace la langue française, c’est la force de l’anglais. Là-dessus, on est d’accord.
Mais crois-tu sérieusement que le français se porte mieux du fait que le Québec soit une province du Canada, plutôt qu’un pays indépendant et francophone ?
Le Canada se porte à la défense de la minorité anglophone au Québec, comme si elle était menacée, est un fait indéniable. Le Québec traite infiniment mieux sa minorité linguistique que le Canada ne le fait envers les francophones hors Québec est une autre évidence. Le gouvernement fédéral ne respecte pas sa propre politique sur le bilinguisme officiel.
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Luttes incessantes du Canada fédéral pour éliminer la nation francophone (ils ont déjà réussi avec les autochtones):
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Le « bilinguisme canadien » n’est qu’une façade, de la poudre aux yeux des Québécois francophones. Comme le dit Gilles Duceppe, il y a deux langues officielles à Ottawa : l’anglais et la traduction simultanée.
Il n’y a pas de rhétorique victimaire ici mais un simple constat. La seule et unique façon d’assurer sur la longue durée l’épanouissement du français consiste à faire du Québec un pays, un pays francophone.
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RADIO-CANADA N’EST PAS UN « CADEAU » DU FÉDÉRAL AU QUÉBEC
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Tu fais grand cas du fait que Radio-Canada soit une société fédérale, comme si le Canada nous avait fait un cadeau ! Elle est un outil devant favoriser « l’unité canadienne », c’est écrit dans la loi. C’est ce qui explique la surabondance de reportages qui nous proviennent du Manitoba, de la Saskatchewan ou de Windsor, Ontario. C’est « cute », mais qu’est-ce qu’on en a à foutre du dernier fait divers survenu à Régina ? Je ne te parle même pas des compressions successives de tous les gouvernements, ni des longues émissions pour couvrir les péripéties de la famille royale britannique. Avec mon argent!
Radio-Canada est aussi un outil de promotion de la langue française. Mais comment la nation québécoise peut-elle accepter béatement que ce vecteur de sa culture soit contrôlé depuis Ottawa, par des gens qui idolâtrent un clown comme Don Cherry sur les ondes d’une télévision publique?
Dans un Québec indépendant, notre diffuseur public constituera aussi un outil de promotion de la langue française et de la culture québécoise. En prime, nous serons débarrassés des absurdités liées à l’obligation de promouvoir l’unité canadienne ou la famille royale britannique. Au lieu de payer pour des antennes au Manitoba, nous pourrons réinvestir dans les salles de nouvelles de nos régions.
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L’HISTOIRE NIÉE OU MANIPULÉE
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« Les souverainistes ont fait une habitude de la lecture partiale de l’histoire. Ils réfèrent inlassablement à la répression des Patriotes et au Rapport Durham qui l’a suivie et qui préconisait l’assimilation des Canadiens français. Ces faits douloureux sont incontestables. Or, la France s’est totalement désintéressée du Québec pendant plus d’un siècle. Il serait correct de dire qu’à une époque où les minorités n’étaient promises qu’à l’assimilation, les Anglais n’ont pas été pires tourmenteurs que ne l’ont été les Français en d’autres contrées. Les douleurs de la décolonisation française nous en fournissent un indice. »
Ce long laïus est parfaitement ridicule. Tu nous parles d’une lecture partiale de l’histoire, ce que jamais René Lévesque n’a fait. Ni Parizeau, ni Duceppe, ni même Péladeau. Au Québec, l’histoire est largement occultée, diluée, écartée. Quant à dépeindre les Anglais « comme de vils persécuteurs », là encore tu caricatures. Comment imaginer que Parizeau, un homme qui s’enorgueillissait de son accent et des ses airs britanniques, puissent décrire les Anglais « comme de vils persécuteurs » ?
Dans ta démonstration, tu nous dis en quelque sorte qu’à l’époque coloniale, les Français ont agi aussi durement que les Anglais.
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Ce ne sont pas les Français qui ont brûlé les fermes de nos ancêtres, pendu Louis Riel et massacré les Métis au Manitoba, exécuté les patriotes à Montréal, persécuté et exilé les Acadiens, et presqu’exterminé les autochtones. Ce ne sont pas les Français qui ont interdit les écoles françaises en Ontario.
Tu voudrais que les souverainistes fassent l’impasse sur les pages sombres de notre histoire. Ce que tu as écris en ouverture, que je reproduis ici, je l’ai moi-même écris, sous une forme ou sous une autre, des dizaines de fois :
« Le Québec est une sorte de miracle de l’histoire politique. Notre peuple a su par-delà les ans et les événements faire échec à la loi du nombre pendant des siècles pour bâtir en terre d’Amérique une société francophone qui compte parmi les plus prospères. Il n’y a pas beaucoup d’équivalents d’une telle opiniâtreté dans le monde. »
Sur cette question, le plaidoyer pour l’indépendance s’impose encore. Actuellement, l’enseignement adéquat de l’histoire est évacué à cause de la peure qu’il soit instrumentalisé par les fédéralistes ou les souverainistes. Dans un Québec indépendant, nous serons libérés de ces craintes et nous pourrons enseigner avec fierté à nos enfants l’histoire de ce miracle québécois.
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LES SOUVERAINISTES NE JOUENT PAS LES VICTIMES EN RÉVÉLANT LES FAITS
« Si les souverainistes voulaient rallier plus largement les Québécois, ils devraient purger leur discours de cette logique victimaire qui est l’assise principale de leur rhétorique et qui ne correspond pas à la réalité du Québec. Les Québécois ne se conçoivent pas comme des victimes. »
Cette assertion est tout simplement fausse. Le discours de Péladeau en serait un de victime ? Et celui de Gilles Duceppe, le chef de l’autre grand parti souverainiste, serait victimaire ?
J’ai dû manquer un épisode. Le discours souverainiste, au contraire, est jonché de « nous sommes capables », de « Québec gagnant », de « imaginer un Québec souverain », de « la souveraineté, c’est payant ».
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LA PARTITION, VIEIL ARGUMENT DE PEUR ET FAUX
« Les souverainistes devraient répondre à quelques questions embarrassantes. Par exemple : si leur projet implique la divisibilité du territoire canadien au nom de quel principe juridique devrait-il impliquer l’intégralité du territoire québécois, surtout lorsqu’on considère que les Premières Nations ont des revendications sur la majeure partie de ce territoire? »
Voici la politique du pire, encore une fois inspiré de Stéphane Dion, dont le père, un grand intellectuel, écrivait que le peuple québécois avait l’art de secréter ses propres bourreaux. Cette question, régulièrement soulevée par les fédéralistes, constitue l’argument de peur par excellence jeté à la figure des Québécois.
Les souverainistes ont répondu à cette question depuis longtemps, avec des études poussées. Voici un extrait du sommaire de l’une d’elle, effectuée par Henri Brun, d’abord pour la Commission d’étude des questions afférentes à l’accession du Québec à la souveraineté (à l’époque de Bourassa, en 1991) et mise à jour en 2001:
« Pour ce qui est du territoire terrestre, sa conclusion est que le Québec accéderait à la souveraineté avec tout son territoire. Aucun argument de droit international ou de droit constitutionnel ne permettrait de soutenir sérieusement que le Canada aurait le droit de retenir dans le Canada certaines parties du territoire du Québec.
En ce qui regarde le territoire maritime, en vertu du droit constitutionnel canadien, aucun espace de cette nature ne fait partie de son territoire. L’étude démontre que l’accession à la souveraineté aurait plutôt pour effet, par application du droit international, d’accroître le territoire du Québec d’une mer territoriale de douze milles marins au large des côtes du golfe Saint-Laurent, des baies d’Hudson, James et d’Ungava et du détroit d’Hudson. »
En ce moment, comme province, le Québec n’est pas maître de larges parties de son territoire. C’est le cas du Saint-Laurent, par exemple, sous compétence fédérale. Même chose pour la construction d’un oléoduc qui pourrait traverser des centaines de nos rivières contre la volonté des Québecois.
Loin de nous faire perdre du territoire, l’indépendance nous permettra d’acquérir une compétence maritime qui nous échappe actuellement et de redevenir maître sur notre propre territoire terrestre.
Si cette question est embarrassante, c’est pour les fédéralistes québécois qui utilisent aussi légèrement un argument partitionniste responsable de tant de conflits dans l’histoire du monde.
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LA CONSTITUTION CANADIENNE EST ILLÉGITIME
« Pour les souverainistes, le rapatriement unilatéral de la constitution en 1982 et le refus du Canada de reconnaître constitutionnellement la spécificité du Québec sont des affronts innommables. C’est un Vice caché de la maison canadienne. Qu’attendent alors les souverainistes pour mettre au défi les leaders fédéralistes d’exiger réparation? »
La Constitution d’un pays ne serait que symbolique ? Elle est pourtant la mère de toutes les lois. Tu voudrais que les souverainistes mettent au défi les leaders fédéralistes d’exiger réparation, alors que nous savons tous que c’est impossible. « Le fruit n’est pas mûr », tu te souviens ? Depuis 1982 qu’on attend qu’il mûrisse, le fruit. Depuis le temps, il a sûrement pourri sur l’arbre!
La réalité est qu’il n’y plus que deux options possibles pour les Québécois : le fédéralisme canadien tel qu’il est ou l’indépendance. Pourquoi, dans ces circonstances, les souverainistes devraient-ils faire semblant ? La seule possibilité de changement en profondeur pour le Québec, c’est l’indépendance.
« Pour les souverainistes enfin, le seul fait que le Québec soit une nation appelle le pays par voie de conséquence, comme si c’était une vision rabougrie de son destin que de concevoir l’avenir en association avec d’autres nations. L’affirmation me semble pour le moins fragile, le concept d’État-nation semblant s’empoussiérer à l’heure, par exemple, où l’Europe se fédère. »
(M.À.J.: Avec le Brexit, l’Europe tend plutôt à se dé-fédérer).
Ce qui est une vision rabougrie, c’est d’accepter le statut de province du Canada. Tu parles de concevoir « l’avenir en association avec d’autres nations. » Est-ce à dire que tu conçois le Canada comme une association entre nations? Parce que si c’est le cas, il faudrait que tu m’expliques pourquoi le Canada n’est même pas capable de reconnaître le Québec comme « société distincte » dans sa Constitution.
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LE NATIONALISME CANADIEN EST VERTUEUX, MAIS PAS CELUI DU QUÉBEC?
Il faudra un jour qu’on nous explique pourquoi la souveraineté du Canada serait si importante, pertinente et actuelle, alors que la souveraineté du Québec serait l’affaire d’un autre siècle. Si les pays souverains n’existent plus en 2015, il faudrait que quelqu’un nous prévienne…On a manqué un épisode de l’histoire du monde.
Le discours souverainiste affirme haut et fort que l’indépendance est synonyme d’ouverture sur le monde. Comme province, les relations du Québec avec les autres nations sont par définition limitées, « rabougries ».
Comme pays, le Québec pourra se déployer, multiplier et approfondir ses relations et ses associations avec toutes les nations de la planète, y compris avec la nation canadienne, d’ailleurs.
Ce serait intéressant que les fédéralistes en fassent autant, qu’ils nous expliquent en quoi il est avantageux pour le Québec de demeurer une province du Canada. Je comprends qu’il y a là un redoutable défi. Mais ce serait déjà mieux que de nous servir sans cesse les mêmes arguments poussiéreux qu’on entend depuis des décennies.
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